Les professeurs agrégés affectés dans l’enseignement supérieur sont notés annuellement et cette note est prise en compte dans le barème pour l’avancement d’échelon ou la promotion à la hors-classe.
Comment comprendre cette notation annuelle ? Est-il possible et pertinent de la contester ?
La notation administrative
La notation des PrAg est constituée d’une seule note : la note administrative sur 100 proposée par le chef d’établissement. Cette note doit être située dans une fourchette dépendant de l’échelon :
Cette note chiffrée est accompagnée d’une appréciation littérale. Il doit être cohérent avec la note et son évolution. Ce n’est pas toujours le cas notamment quand l’avis est élogieux et la note est trop loin du maximum de l’échelon ou si elle n’a pas évolué par rapport à l’année précédente.
Que faire si la note et l’appréciation ne sont pas cohérentes ?
Vous pouvez initier 2 démarches parallèles :
- une demande de révision de note (transmise par la voie hiérarchique à la DGRH avant une date limite située après les vacances d’été et précisée chaque année dans une circulaire) ;
- sensibiliser son supérieur hiérarchique et son établissement au problème de façon à avoir leur appui pour cette demande de révision de note.
La demande de révision que la CAPN examinera porte sur la note et non sur l’appréciation. Les élu.es et militant.es du Sgen-CFDT peuvent vous accompagner dans cette démarche : prenez contact avec nos équipes locales et avec les élu.es à la CAPN des agrégés.
L’enjeu de la première note en tant que PRAG
La notation annuelle prend appui sur celle de l’année précédente. Il est donc important à l’arrivée d’un agrégé sur un poste de PrAg de faire très attention à sa première note : elle doit être cohérence avec les pratiques. La notation de l’année précédente doit être interprétée dans son contexte. Une très bonne note pour un agrégé enseignant en lycée peut se révéler catastrophique reprise telle quelle dans le supérieur. Il en est de même pour les notes des collègues PrCe (certifiés affectés dans le supérieur) devenus PrAg.
Chaque année, la CAPN de révision de note étudie de tels cas.
Congés légaux et notation
Les établissements sont souvent très mal à l’aise avec la notation de collègues absents tout ou partie de l’année. C’est notamment le cas des femmes en congé maternité. Il faut rappeler que ces congés légaux ne doivent pas pénaliser les collègues. Ainsi, une stagnation de la notation pour ces raisons est interdite. Il faut faire une demande de révision de notes l’année où le problème a lieu.
Une évolution modeste de la note (+0,5) incohérente avec l’investissement passé des collègues concernés n’est pas non plus raisonnable.
Une bonne pratique est de reproduire l’évolution de la note de l’année passée. Exemple : Si la note est passée de 87 à 88 de 2012-2013 à 2013-2014, une bonne pratique est de la faire passer de 88 à 89 en 2014-1015 en cas de congé sur une grande partie de l’année 2014-2015.
L’impact de la notation sur l’avancement d’échelon
Comme pour tous les agrégés, les passages d’échelon se font : au grand choix pour 30 % des promouvables, au choix pour 5/7 des promouvables et à l’ancienneté pour les autres selon une durée précisée dans le tableau ci-dessus. Le rythme d’avancement de chacun.e dépend de son barème au moment où il.elle est promouvable.
Les critères pris en compte sont (dans l’ordre) :
- la note administrative sur 100
- la date d’entrée dans le grade (i.e. la date de votre entrée dans le corps des agrégés) : la plus ancienne la meilleure ;
- la date d’entrée dans l’échelon ;
- le type d’entrée dans l’échelon GC > CH > AN ;
- la date de naissance
Les PrAg sont considérés comme un groupe indépendant en CAPN et comparés les uns aux autres. Les barres de passage d’échelon montrent que pour avoir une promotion, il faut avoir la note maximale de son échelon (sauf au choix du 5e au 6e échelon certaines années).
Cette « particularité » neutralise l’effet de la note. Un collègue très investi aura donc la note maximale, comme la quasi-totalité des autres collègues promouvables. La différence se fera ensuite sur l’ancienneté de grade qui est indépendante de l’investissement.